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Des frayères à sandre artificielles au lac de Lourdes

Réaliser des aménagements pour favoriser la production naturelle est une solution préférable aux empoissonnements. C’est ce qui est fait dans le lac de Lourdes avec l’installation de frayères artificielles.

Améliorer l'accomplissement des cycles biologiques

Le Sandre est devenu l’espèce favorite de la plupart des pêcheurs de carnassiers. Capable de s’adapter à des conditions environnementales variées, il se reproduit bien dans la plupart de nos parcours de 2de catégorie. Cette faculté à coloniser de nombreux parcours tient notamment à la relative « plasticité » dont il fait preuve pour sa reproduction, qui peut se dérouler dans de nombreux types de milieux, contrairement au Brochet par exemple qui a des exigences très précises. Pourtant, on peut remarquer que dans certains secteurs, très minoritaires heureusement, sa reproduction pose problème alors qu’il peut parfaitement y vivre et y grandir. C’est notamment le cas du lac de Lourdes, dans lequel des empoissonnements sont réalisés régulièrement afin de soutenir les effectifs mais où l’espèce semble avoir du mal à se reproduire.

Partant de ce constat, l’AAPPMA de Lourdes et la Fédération se sont engagées dans l’aménagement de frayères artificielles afin de contourner ce problème et tenter de créer des conditions propices à la reproduction du Sandre. Après avoir pris conseil auprès de la Fédération de pêche des Landes, qui avait déjà expérimenté ce sujet, des cadres de brande de bruyère ont été réalisés puis installés dans le lac. Plusieurs secteurs ont été sélectionnés, présentant des conditions écologiques variées afin de tester différentes configurations pour trouver les plus favorables. Les frayères artificielles ont ainsi été installées dans des profondeurs modérées (1 à 2,5 m) et différents types d’environnement immédiat et d’exposition.

Installer des frayères artificielles est une chose. Mais comment savoir si elles sont efficaces et bien installées ? C’est dans ce but qu’une vérification de leur utilisation a été réalisée après leur mise en place. Une des particularités du sandre est en effet que le mâle surveille les œufs pendant un certain temps afin de les défendre contre les prédateurs. Au moyen d’une caméra sous-marine, chaque frayère a donc été inspectée afin de vérifier leur occupation par des sandres. Résultat : plusieurs d’entre elles étaient effectivement occupées. Ces observations présentent un double intérêt : montrer d’une part que les frayères installées fonctionnent bel et bien, principal objectif de l’opération, mais aussi comparer les différentes zones testées entre elles pour trouver les plus favorables.

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Après cette première phase, les frayères ont été déplacées cet hiver pour être concentrées dans les zones les plus favorables, sur la base des retours d’expérience de l’an dernier. Afin de protéger les sandres sur leurs frayères, des réserves temporaires ont été instaurées dans ces secteurs. Il reste maintenant à évaluer l’effet de ces frayères sur la population de sandres du lac et vérifier qu’elle augmente ces prochaines années à travers les captures des pêcheurs.

Une réserve temporaire a été instaurée au niveau de la tourbière (ouest du lac) afin de protéger ces zones de frayères. Elle est signalée par des bouées et des panneaux. La pêche y est strictement interdite du 1er mars au 15 juin inclus.